Mikaël Kona

Le matin je me suis réveillé à 4h15 avec ma copine qui m'a appelé depuis la Suisse pour me faire le réveil.

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Ma journée de l'Ironman de Kona le 14 octobre 2017

Le matin je me suis réveillé à 4h15 avec ma copine qui m’a appelé depuis la Suisse pour me faire le réveil. Me faire réveillé par elle m’a boosté juste ce qu’il faut. J’ai mangé 4 pain toast et 1 yaourt aux fruits. J’ai mis les totoos H4H puis j’ai chargé mes affaires dans la voiture pour partir. Je suis arrivé sur place à 5h15 et ma course était à 7h05. J’ai été au marquage où j’ai clairement vu que la prochaine fois je dois me raser les avants bras. Après le marquage il y a la pesée. J’ai ensuite été vers mon vélo pour y mettre les bidons, le compteur et les barres ainsi que gonfler les pneus. Les barres j’en ai mise certaines scotchées que par le bout afin de pouvoir les ouvrir que en tirant. J’ai enfilé ma combinaison de natation et par contre oublié de mettre de la graisse à traire au cou. J’ai également oublié la crème solaire. 

J’ai été déposer mon sac blanc avec mes affaires de pré-swim puis je me suis rapproché de l’entrée natation.
Dans le parc il y avait une atmosphère assez magique qui pesait entre appréhension et impatience.

On a entendu le coup de canon du départ des mec pros donc dans 35 minutes c’est à nous.

Il y a eu le départ des pros dame et ensuite on pouvait aller attendre dans l’eau. Je suis entré tôt dans l’eau afin d’aller bien me placer au repart. 

L’eau est super bonne.

C’est impressionnant de voir depuis la ligne virtuelle dans l’eau tous les gens entrant dans l’eau et comme ça se remplissait.

La ligne de départ était délimitée par une dizaine de cayaks faisant les aller retour pour canaliser les gens. Ça poussait pas mal depuis derrière. J’essayais de toujours garder un peu de place autour de moi. Le stress montait mais également une sensation de fou de se dire putain je suis au départ de cette mythique course que je voyais à la télé 🙂

Plus le départ approchait plus la tension montait et les gens avançaient mais j’ai gardé mon espace.
Quand il y a eu le canon de départ là ça a été la boucherie mais pas autant que je pensais. J’ai vite senti que j’avais de loin pas assez nagé ces derniers temps car je n’avais aucune pêche mais quel plaisir de pas avoir la Néoprène 🙂

Jusqu’au bateau du 1,9km ça a tapé et pas arrêté de choper les pieds ou coincé. Je voyais bien que je manquais de km car je nageais économique mais pas la pêche pour dépasser des groupes. Je suivais chaque fois devant.
Depuis la moitié aussi j’ai senti clairement mon cou commencer à me gêner à cause du frottement de la combinaison.

Arrive la sortie natation et une foule immense.J’ai galeré a enlever la combinaison natation car pas de ficelle et je pensais être plus souple…

Finalement réussi et j’enfile mes chaussure ainsi que prend vite un gel et hop direction le vélo. Je met le casque et allume le compteur et hop on court.

Sortie du parc on enfourche le velo et c’est parti.

Le parcours commence par un petit tour autour de Kona avec une petite bosse. Je me rend vite compte que j’ai toujours pas les jambes que je veux avoir.

On part en direction de l’aéroport. Les 50 premiers km sont super roulant avec joliment pas de vent.
Ça draft beaucoup mais je dois dire que je me suis même pas mis à ce jeu là…je voulais pas à ma premier course ici me chopper une pénalité. 
Au km 50 environ on a eu le vent de face pendant un moment et ça m’a rappelé que on est à Kona.
Les paysages sont pas sublime car très volcanique mais c’est  tellement symbolique d’être ici et longer l’océan. 

Du km 50 à 80 c’est assez des faux plats sans arrêt puis ensuite arrive la grande bosse ou ça monte longuement mais pas sec. Je pense que le demi tour était au km 95. Depuis la place à par conséquent une longue descente. Ensuite depuis le km 110 environ je commençais à bouger mes pieds dans les chaussures car je sentais mon dessous de pieds se contracter et je voulais pas que ça me fasse comme à Zurich.
Je pense que c’est un mélange de pieds qui gonfle avec le chaud et usure des chaussures. Je vais envisager les changer.

Je doublais pas mal de monde au retour alors que je revenais pas plus vite mais sûrement une gestion meilleur que certain.

Je sentais bien que j’avais pas mal aux jambes mais que je n’avais pas les watts que je voudrais.
Les ravitaillements je pense que j’ai pris comme à Zurich mais pas plus donc sûrement pas assez.
Gentiment j’arrive au bout du parcours vélo en ayant le sentiment être frais des jambes.

J’arrive au parc à vélo. Il y avais une émotion de fou je dois dire. Je descends du vélo, on me le prend comme les pro. C’est trop la classe ça.
Dès les premiers pats dans le parc je sens un peu mes dessous de pieds mais moins douloureux que Zurich.
J’arrive à la tente de changement qui était archi pleine avec aucune place assise de libre. Finalement j’en vois une. Je me change et met mon dossard ainsi que je prends mon gel. Maintenant go. 

Dès que on sort du  parc on est dans le vif avec une mini bosse.

J’ai vite senti que je n’étais pas aussi frais que je le pensais. 

Le parcours à pied est vraiment dur. Les 7 premiers km on s’éloigne de Kona en longeant l’océan a l’opposé du vélo puis demi tour. On demi tour alors que on est que à 8 km j’ai passé déjà sur les 5′ au km. Je me sentais vraiment pas comme je suis capable de me sentir à pied. La réalité est la, on est à Mona et je me suis sûrement pas assez alimenté à vélo.

Au km 15 on passe tout près de l’arrivé et part s’éloigner dans la même direction que le vélo. Ça devenais super dur et la chaleur étouffante. Aux ravitaillement le prenais les éponge ainsi que glaçon que je versais dans mon tri fonction. Ils fondaient je pense en 30″.

Au km 27 j’ai marché pour la première fois de ma vie en course. Je pensais que ça m’arriveras jamais mais là oui….de la marche rapide à moins de 8′ au km.

J’ai recouru 2km à 5’15 au km puis remarché. Ça m’a fait ça jusque à l’arrivée. 

Je pense clairement payer le manque d’alimentation à vélo et aussi le coup de mou depuis Zurich. Les 2 derniers km j’ai trouvé la force de courir en 4’15….étrange….quand j’arrive au dernier virage et que je sais que il reste 400m la c’était qqch d’indescriptible dans la tête. Le remonte ma tri fonction une fois sur le tapis et tape qq mains. J’arrive à la ligne et je me dis putain je l’ai fais. Le temps me satisfait pas mais je suis pas déçu car ça aurait pu être bien pire vu mes sensations et ma course. 
La on se sent le roi du monde oui .

Et direct je me suis dit que une chose: j’ai souffert mais je veux revenir et vite 🙂 pour faire mieux ?

Après la course j’ai fait qq photos et j’ai savouré en m’asseyant longuement dans une chaise longue ☺️ 

Salutations et trop fier d’avoir mené H4H la bas et c’est pas la dernière fois ☺